Demi-journée d’étude Mondes Imaginés
Le jeu est un matériau riche, mais souvent négligé, pour éclairer l’histoire des mentalités. Nous le mettons ici à contribution pour aborder un moment charnière dans le développement des imaginaires au Québec. Il s’agira de revisiter ce que Fernand Dumont et ses collaborateurs ont nommé au tournant des années 1970 la «crise du merveilleux». Le terme renvoyait alors au désenchantement du monde associé à la sécularisation de la société québécoise et à la mise à distance des imaginaires folkloriques et traditionnels. La question était de savoir par quoi le merveilleux d’antan serait remplacé. Une option était de puiser dans un imaginaire endogène et fruit de la rencontre entre l’Amérique française et les Premiers peuples. Une autre était de réenchanter le monde en se nourrissant aux imaginaires utopiques qui insufflaient l’espérance d’une transformation sociale radicale à la fin des années 1960. Ces deux options sont bien connues dans l’histoire intellectuelle du Québec.




